Nécro... une fripouillle sympathique

Ce soir, une épaisse fumée de tabac bon marché ainsi qu’une forte odeur d’alcool et de nourriture s’échappe de la taverne du Chien-qui-fume, emplissant l’air tiède de la nuit dans cette ruelle sombre de Hurlevent. Alors que la capitale humaine est plongée dans le sommeil, on fait la fête et on s’amuse dans la taverne...
Au milieu de la foule emplissant la taverne, assis à une table, devant plusieurs choppes de bière vides, jouant aux cartes avec quelques compagnons d’un soir, un homme se tourne vers vous, souriant. Son visage, d’abord à l’apparence sévère, reflète en réalité beaucoup de joie de vivre.
« Approchez vous ! N’ayez pas peur ! Ils ne sont pas méchants ! » crie-t-il à votre intention.
« Prenez donc un siège... Lucie ! Ramène nous donc une tournée de bière et de la viande séchée ! ». La serveuse qui se tenait proche de vous lui répond d’un sourire ; une jolie jeune femme, blonde, s’activant entre les tables, que certains surnomment Lucie-fesses-rondes et qui peut être très gentilles avec vous pour peu que vous soyez capables de la faire rire et que vous ayez l’imagination qui lui convient...
« Alors comme ça vous voulez me connaître ? » reprend l’individu...
« Bon... alors... par où commencer... mon nom est Nécro et ... je gagne ma vie en assassinant des gens et en faisant les poches aux gens qui ne font pas attention à ceux qui, comme moi, vivent plus souvent dans les ombres que dans la lumière ! On m’a raconté, à l’orphelinat, qu’un passant m’avait découvert sur les marches de la cathédrale par une nuit d’oarge. J’ai grandit dans les faubourgs de Hurlevent, apprenant assez rapidement à faire les poches aux voyageurs imprudents, à me cacher des forces de l’ordre, à fuir les combats où je ne suis pas à mon avantage et ... à trancher le gorge de ceux qui crient un peu trop fort quand on les dépouille... »
La serveuse, Lucie-fesses-rondes apportait un plateau remplit de choppes de bières et un plat de viandes séchées. Nécro l’attrapa par la taille et la fit s’asseoir sur ses genoux. L’embrassant dans le cou en lui saisissant la poitrine sans aucune gêne, elle se força à retenir un frisson et... une gifle. « Toi qui me connaît par cœur, raconte leur donc ce que tu veux sur moi ! » dit-il avec un large sourire, vidant d’un trait une choppe de bière. Redressant son corsage, elle dit en souriant : « aucun doute possible mes seigneurs, cet homme est certainement la canaille la plus sympathique que vous rencontrerez jamais. Il n’a pas beaucoup de principes, encore moins d’honneur ni de morale, aucune bonne manière et encore moins d’éducation mais c’est ce qui arrive quand, comme lui, on grandit seul, dans les rues d’une cité dangereuse. Par contre il est tout à fait charmant ; mesdemoiselles il vous brisera le cœur de la plus agréable des façons. En plus je peux vous garantir que pour les quelques amis qu’il a, il est un des compagnons les plus généreux. C’est le genre de personne qui accorde rarement sa confiance mais si vous gagnez son amitié il se fera tuer pour vous sans hésiter. Voilà tout... »
Puis, vous adressant un dernier sourire, Nécro retourna à sa partie de cartes et à la fête qui , comme chaque soir, battait son plein dans l’auberge du Chien-qui-fume...